Semaine de la sécurité des patients

Les SHA sont tout à fait efficaces pour débarrasser les mains des pathogènes (bactéries, virus…) qui se transmettent par le contact (seules exceptions : la gale, due au Sarcopte, un parasite, et la diarrhée à Clostridium difficile, une bactérie qui produit des spores), et ce indépendamment de la résistance aux antibiotiques : elles sont donc tout à fait efficaces sur les bactéries multi ou hautement résistantes aux antibiotiques.

Pour être pleinement efficaces, les SHA doivent être utilisées sur des mains visuellement propres, sèches, dépourvues de bijoux (bagues, montre, bracelets, mais aussi l’alliance !), avec des ongles courts, sans vernis.

Plusieurs études ont démontré la supériorité de la friction aux SHA sur le lavage au savon Rapport sur l’innocuité des SHA, 2011, AFSSAPS

Recommandations pour l’hygiène des mains, SF2H Juin 2009

Hygiène des mains et soins : du choix du produit à son utilisation et à sa promotion, SF2H Mars 2018

Contrairement à d’anciens principes encore répandus, il n’y a pas de nombre maximum de frictions à réaliser consécutivement. Au contraire, l’alternance du lavage simple et de la friction a tendance à abimer la peau. Dans le respect des indications, les SHA peuvent être utilisées sans modération !

L’ANSM, dans son rapport de 2011, écrit qu’il n’y pas de contre-indication à l’utilisation des SHA par les femmes enceintes.

Contrairement aux idées reçues, le savon doux est moins bien toléré que les SHA.

Rapport sur l’innocuité des SHA, 2011, AFSSAPS

Recommandations pour l’hygiène des mains, SF2H Juin 2009

Hygiène des mains et soins : du choix du produit à son utilisation et à sa promotion, SF2H Mars 2018

Les 4 propositions ci-dessus sont fausses, elles ont toutes fait l’objet de « bad-buzz » (mauvaises informations) sur les réseaux sociaux et dans les médias ! Les SHA utilisées en milieu hospitalier ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens (Triclocarban, Triclosan, Bisphenol A…).

La concentration d’alcool dans les SHA n’est pas compatible avec la survenue de résistances bactériennes.

Il n’y a pas de modification de l’alcoolémie même en cas d’utilisation intensive des SHA.

De plus, “l’ANSM n’a pas pu identifier un risque sanitaire supplémentaire cancérogène ou reprotoxique ou neurotoxique, par voie cutanée ou inhalée, suite à l’exposition à l’éthanol contenu dans les produits hydro-alcooliques, dans les conditions normales d’utilisation chez l’homme.”

Rapport sur l’innocuité des SHA, 2011, AFSSAPS

Recommandations pour l’hygiène des mains, SF2H Juin 2009

Hygiène des mains et soins : du choix du produit à son utilisation et à sa promotion, SF2H Mars 2018

Selon les recommandations de la SF2H 2016, un antiseptique alcoolique, et non aqueux, doit être utilisé pour réaliser l’antisepsie cutanée avant la pose d’un cathéter veineux périphérique . La date de pose doit être tracée dans le dossier du patient et notée sur le pansement du CVP afin de faciliter la surveillance. En effet, la durée maximale de pose d’un CVP est de 96H ; la surveillance du point de ponction doit être réalisée au moins une fois par jour et tracée.

Prévention des infections liées aux cathéters veineux périphériques, Haute Autorité de Santé 2005

Antisepsie de la peau saine avant un geste invasif chez l’adulte, Recommandations pour la pratique clinique, SF2H Mai 2016

Tous les médicaments ne sont pas écrasables et toutes les gélules ne sont pas ouvrables. Une liste est à la disposition des prescripteurs leur permettant si besoin de prévoir une alternative si l’état du patient le nécessite. Le médicament devra être represcrit sous sa nouvelle forme.

De plus, le médicament doit être écrasé immédiatement avant l’administration pour éviter une dégradation rapide au contact de l’air.

Si vous êtes patient pensez à demander l’avis de votre pharmacien.

Si vous êtes professionnel, des outils d’aide sont mis à votre disposition, tels que la liste des médicaments écrasables, parfois intégrée aux logiciels d’aide à la prescription ou à la dispensation.

Il faut toujours veiller à bien utiliser la pipette fournie avec le médicament. En effet, les instruments de dosage ne sont pas interchangeables. Si elle est mal utilisée, la pipette peut délivrer une dose trop importante ou insuffisante du médicament ; il peut alors devenir dangereux ou inefficace.

Le dispositif d’administration est conçu uniquement pour le médicament qui vous a été délivré. Selon la concentration en médicament, les mesures sont différentes. La dose à donner est toujours indiquée sur l’ordonnance. Et la posologie est souvent inscrite sur la boîte par le pharmacien.

Donc on n’oublie pas de ranger la pipette-­doseuse après l’avoir lavée, dans sa boîte d’origine.

Le paracétamol est un principe actif et non le nom d’un médicament unique. On le retrouve en association avec d’autres principes actifs dans de nombreux médicaments. Le paracétamol est un analgésique utilisé pour traiter la douleur. Pour ne pas courir de risques inutiles, il suffit de prendre quelques précautions :

• Ne dépassez jamais les doses maximales recommandées. Chez l’adulte, il s’agit de 4 grammes par jour. Chez l’enfant, ne pas dépasser les 60mg/kg par 24 heures en quatre prises.
• Ne mélangez pas avec l’alcool. Le paracétamol présente une toxicité pour le foie.
• Évitez, dans la mesure du possible, de mélanger le paracétamol à d’autres médicaments antidouleurs ou anti-inflammatoires qui pour certains ont déjà du paracétamol dans leur composition.
• Demandez conseil auprès de votre pharmacien.

Le traitement personnel doit être remis aux professionnels lors de l’entrée dans l’établissement. Cette mesure vise à assurer la sécurité du patient.

Le traitement personnel des patients (éventuellement apporté à l’entrée) est retiré au patient et stocké dans l’armoire à pharmacie de l’unité de soins ou à la Pharmacie à usage Intérieur (PUI).

Il vous sera remis à la sortie.

Le traitement personnel ne doit pas être laissé au patient sauf prescription et accord écrit du médecin et selon les modalités de gestion du traitement personnel des patients définies afin d’assurer la continuité des soins.